Facteurs de risque dans le développement de lésions de stress osseux


Comme indiqué précédemment dans le blog précédent, les blessures liées au stress osseux sont une blessure de course courante et sont le résultat malheureux d’une mauvaise programmation d’entraînement, qu’il s’agisse d’un surentraînement, d’une mauvaise biomécanique, d’un régime alimentaire ou d’autres raisons.

Il existe un continuum de progression pathologique dans les lésions de stress osseux. Ces blessures commencent par une réaction de stress qui peut évoluer vers une fracture de stress et finalement vers une fracture osseuse complète. Au fur et à mesure que les lésions de stress osseux progressent le long du continuum, plus la pathologie est importante et plus il faut de temps pour récupérer. La reconnaissance précoce de ces blessures est essentielle pour prévenir la progression des symptômes/pathologies afin de réduire le temps total de récupération et la période d’arrêt du sport.

Lorsque l’on ne laisse pas suffisamment de temps à l’os pour s’adapter aux forces mécaniques extérieures, un déséquilibre peut se produire entre le remodelage osseux et les micro-endommagements de l’os.
Ces micro-dommages cumulatifs peuvent continuer à progresser et entraîner d’autres pathologies.

Il existe trois stades progressifs des lésions de stress osseux :
1. Stress osseux/réaction au stress : il y a des signes de stress osseux sur l’imagerie médicale, mais aucun symptôme clinique n’est observé.
2. Réaction au stress : La lésion osseuse due au stress est suffisamment grave pour provoquer une douleur localisée sur l’os, qui est aggravée par les activités sportives et sensible à la palpation.
3. Fracture de stress : L’étape finale du continuum de stress osseux lorsqu’une fracture ou une rupture de l’os se développe, ce qui peut être vu sur l’imagerie médicale. Généralement, la douleur est très prononcée dans une zone claire et localisée, et souvent la mise en charge est douloureuse

Emplacements courants des lésions de stress osseux :
Les lésions de stress osseux et les fractures de stress osseux sont principalement observées dans les membres inférieurs. Les emplacements courants des lésions de stress osseux comprennent :
● Tibia (tibia)
● Fibule
● Os métatarsiens ou carpiens du pied
● Malléole médiale de la cheville
● Col du fémur (hanche)
● Calcanéus (os du talon)

Facteurs de risque de blessures liées au stress osseux :
Les facteurs impliqués dans le développement des lésions de stress osseux sont liés à la fois à la charge appliquée à un os (facteurs de charge mécanique) et à la capacité de l’os à résister à la charge (facteurs biologiques/squelettiques)

Les facteurs de charge mécanique qui influencent la quantité et la charge appliquée à l’os comprennent :

Caractéristiques/modèles d’entraînement
○ Intensité – Plus l’intensité est élevée, plus le stress osseux est élevé.
○ La durée de l’exercice peut avoir un effet cumulatif sur la santé des os.
○ Fréquence – Une récupération inadéquate entre les charges d’exercice peut augmenter le risque de développer un déséquilibre entre les micro-dommages et le remodelage.

Développement musculaire
○ Capacité de force – Une force musculaire plus forte a un plus grand potentiel de
○ Endurance, taille et volume

Biomécanique
○ Fonctions Gait Mechanic susceptibles d’augmenter les forces de réaction au sol des membres inférieurs/le stress osseux :
Pied creux et pieds plats
Écarts de longueur de jambe
Rotation externe plus importante au niveau de la hanche
Charge verticale moyenne plus élevée (un changement vertical/hauteur accru pendant la course peut augmenter la force de réaction au sol des membres inférieurs et le stress osseux)
Accélération de pointe plus élevée
Adduction de pointe plus élevée, rotation interne du genou, rotation interne du tibia, éversion du pied arrière pendant la marche (Tenforde, et al, 2016)

Équipement
○ Chaussures
○ Orthèses

Environnement
○ Surface d’entraînement
Herbe vs trottoir/route
Tapis roulant – forces de réaction au sol réduites par rapport à l’herbe et à la chaussée / route

Le sport pratiqué
○ Les exigences du sport, qu’il s’agisse de courir à l’avant-pied, de couper, de sauter, d’atterrir

Les facteurs biologiques et squelettiques qui affectent la capacité de l’os à résister à la charge et à prévenir les dommages cumulatifs comprennent :

Propriétés du squelette
○ Masse, densité – Une masse et une densité plus élevées du tissu osseux auront une plus grande capacité à tolérer des forces mécaniques plus élevées.

Antécédents d’activité physique actuels et antérieurs
○ Les antécédents de participation à des sports multidirectionnels à forte charge osseuse tels que le basket-ball ou le football ont une densité osseuse et une géométrie osseuse plus élevées que ceux qui participent à des sports répétitifs à faible impact tels que la course de fond (Tenforde et al, 2015).

La nutrition
○ Apport calorique/faible disponibilité énergétique
Les coureurs ont besoin d’un ravitaillement et d’une disponibilité d’énergie adéquats à la fois pour la charge de travail d’entraînement, mais aussi pour leur fonction quotidienne et leurs processus physiologiques.
Les athlètes peuvent sous-estimer le coût énergétique des processus physiologiques quotidiens de base. Cette surveillance peut créer un environnement de faible disponibilité énergétique.
Faible disponibilité énergétique/RED-S

○ Calcium, Vitamine D
Le calcium renforce la matrice osseuse.
Le rôle de la vitamine D est de faciliter l’absorption du calcium pour assurer la croissance et le remodelage osseux.
Prévalence élevée de carence en vitamine D chez les coureurs, avec de faibles niveaux de vitamine D ayant été associés à une incidence accrue de BSI (Ruohola, et al, 2006).
Les coureuses qui consommaient moins de 800 mg de calcium par jour présentaient un taux de fractures de stress 600 % plus élevé que les coureuses qui consommaient plus de 1 500 mg de calcium par jour (Nattiv et al, 2013).

Antécédents de blessures
○ Il a été démontré que les coureurs masculins et féminins ayant déjà subi une fracture de fatigue présentaient un risque accru de lésions osseuses supplémentaires (Kelsey et al 2007).
○ 10,3 à 12,6 % des coureurs qui ont des antécédents de BSI ont subi un deuxième BSI dans les 2 ans

Si vous cherchez des conseils pour améliorer votre profil de risque de développer une blessure due au stress osseux, venez voir l’un de nos physiothérapeutes expérimentés ici à Bend + Mend Physio dans le CBD de Sydney.